Installation, photographies, vidéos | 2015
Les Algaegraphies sont des « images vivantes » formées par des microorganismes photosensibles (micro-algues). Entre mouvements biologiques et particulaires, les cellules s’organisent dynamiquement pour répondre aux variations lumineuses de leur environnement.
Ici, cette matrice biologique est soumise à différents processus de perturbations picturaux. Le négatif utilisé évoque un écosystème artificiel imaginaire implanté sur le site des Batignolles à Paris, alors en cours de construction.
Faisant des micro-algues le support d’une réflexion technique et symbolique de l’image, Canopées explore les relations qu’entretiennent des éléments biologiques, techniques et symboliques qui structurent notre expérience complexe du « milieu ».
La Canopée met en scène un écosystème artificiel luxuriant qui abrite différents spécimens urbains. Cette mosaïque photographique, réalisée à l’aide d’un dispositif de prise de vue sérielle, retrace les 70 étapes amenant à la disparition progressive de l’espace figuratif.
La série des Entropies reprend cinq détails de la composition. La dissipation du paysage s’effectue ici à l’aide d’un scanner dont le mode d’acquisition induit une modification comportementale des cellules, qui se réorganisent alors selon leurs propres règles de composition.
Canopée en « live » , permet la création continue d’algaegraphies au sein d’un aquarium. Le programme informatique adjoint permet d’exposer les microalgues avec des images variables durant de longues durées : on assiste ici à l’élaboration et à la destruction alternées de l’image.
L’enregistrement de ces étapes sous la forme de photographies permet de réaliser des time-lapses vidéo attestant des évolutions de la canopée. Les étapes de formation et de destruction du paysage sont scénarisées et restituées selon trois variations dans le triptyque vidéo Canopy Triptych.